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jeudi 25 juin 2009

Meme les anges ont du sang sur les ailes

« Sous des dehors de nonchalance et d’insouciance, Marie c’est une fille au cœur gros comme une citrouille, toujours prête à vous offrir le carrosse. Mais elle en a trop bavé avec son cul pour être capable de faire la part des choses, pour jouir à son juste prix de la situation présente. Et après tout vendre des fringues, même si c’est pas l’activité qui va l’élever intellectuellement, ça vaut mieux que de se faire ramoner à longueur de journée. »
Extrait du livre

ZOE LA ROUSSE…


Elle, c’est Marie dit Zoé la rousse. Au cœur de Belle-Ile-en-Mer, elle est seule avec Juju et Lili, ses jumeaux dizygotes. Marie dit Zoé la rousse parce qu’il faut bien vivre, de tout, de rien mais vivre malgré tout.

Elle fait le plus vieux métier du monde, Marie, sans honte parce qu’il n’y a pas de honte à vouloir vivre qu’elle qu’en soit la manière. Et puis, elle ne fait de mal à personne, au contraire, elle fait du bien aux paumés, aux vieux vicieux, aux sadiques de passages, même si elle s’en dégoûte.

Du matin au soir comme des horaires de bureau pour ensuite retrouver ses « petits loups, » ses amours. Lorsqu’elle aura amassé assez d’argent, elle ouvrira une boutique de lingerie et le plus vieux métier du monde ne sera plus qu’un lointain souvenir. En attendant, il faut y aller même à contre cœur.

JACQUES…


Lui, c’est Jacques. Il a rencontré Zoé la rousse un peu par hasard, un jour de pluie. Mais en Zoé, il a nettement préféré ne connaître que Marie, c’est pourquoi tout n’est qu’amical et virtuel entre eux. « L’amour tarifié, » il trouve cela malsain. Par contre, il aime bien Marie, « c’est une fille au cœur gros comme une citrouille, toujours prête à vous offrir le carrosse. » Jacques c’est un paumé de la vie. Un égaré sur une mauvaise route. Barge à ses heures, un vrai salaud à d’autres mais un « vieux con » en général.

RITA…


Puis, il y a Rita Bagha. Un nom pareil ça ne s’invente pas ! Mais pour l’association nom et prénom, les « parents avaient de l’humour, enfin un humour qui fleurait bon la connerie ! »

Rita sa destination c’est Belle-Ile. Une destination finale, « un endroit génial pour en finir avec cette putain de vie. » Elle est paumée, seule et « même pas une vue sur les étoiles, » inondée par le désespoir de l’amour perdu, « disparu comme un goéland qui a piqué son pain dans le sac d’une vieille. » Elle pleure Nicolas. Mais, Nicolas n’est peut-être pas si loin. Nous avons tous quelqu’un à pleurer à un moment donné, et parfois trop tôt. Si tôt que cela nous poursuit longtemps.

MARIE ET JACQUES…


Puis, Marie et Jacques se trouvent finalement pour « fusionner » leurs solitudes. Une fusion qui se transforme en amour respectueux, tendre, passionné. Une passion qui naît tout autant par hasard que leur rencontre.

Mais parfois le temps fait des siennes, sans nous épargner. Et tout se déforme sans prévenir.

Un joli roman plein de tendresse malgré un style assez rustique, voir même cru. A ne pas lire si on est sensible au langage impudique. L’humour s’y trouve aussi parfois mais par petite touche. A lire en se laissant aller au second degré par rapport au style. Ils ne sont pas de la haute bourgeoisie après tout. Gardons à l’esprit que se sont de tendres paumés comme il en existe partout.


Pour tous les lecteurs, mais surtout ceux qui n’ont pas peur d’un parlé effronté.
L’auteur nous emmène dans un univers assez rustique.
Il nous montre toutes sortes de sentiments au fil des pages.
Rien à signaler, sinon qu’on aurait aimé que ce roman soit un peu plus long.

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : Même les anges ont du sang sur les ailes
Auteur : Vincent Flajac
Editions : Le Somnambule Equivoque
Collection : Fulgurance
ISBN 13 : 9782930377032
Prix : 11,95 euros

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